Les accumulations de petits vertébrés sur les sites archéologiques résultent d’une coprocénose d’un ou de plusieurs prédateurs ainsi que de phénomènes post-dépositionnels. La compréhension de l’ensemble des processus régissant leur mise en place et leur transformation est nécessaire pour obtenir une interprétation viable de cette paléocommunauté et, ainsi des paléoenvironnements. L’analyse taphonomique multi-taxons, en se basant sur les micromammifères (rongeurs, insectivores et chiroptères), les lagomorphes et les oiseaux, permet d’obtenir une caractérisation fine du prédateur. Cette méthode d’analyse à été appliquée à deux sites du Pléistocènes avec des contextes différents, le site de Roc-en-Pail (Pléistocène supérieur, en plein-air) et la Caune de l’Arago (Pléistocène moyen, en grotte). Elle a permis de déterminer l’agent accumulateur et aussi de mettre en évidence un apport anthropique du petit gibier à la Caune de l’Arago. D’un point de vue paléoenvironnementale la prise en compte d’un grand nombre d’espèces permet une approche plus fine des variations climatiques. Ces données permettent une reconstitution locale des paléopaysages et des paramètres climatiques pour ces deux sites.
Les tutelles
CNRS-MNHN-UPVD