Lundi 21 septembre 2020 à 17h30 (Amphi IPH), par Camille Daujeard (UMR7194, CNRS)

Des ossements d’antilopes et de zèbres portant des marques de boucherie, associés à de nombreux autres restes de mammifères, à un reste humain et à des outils en pierre, ont été mis au jour par une équipe franco-marocaine dans un site acheuléen daté de 700 000 ans situé à Casablanca (Maroc).
Ouverte dans l’une des carrières du sud de la ville, la Grotte des Rhinocéros a en effet livré les plus anciens vestiges fossiles d’animaux consommés en grotte par des hommes sur le continent africain.
Malgré la forte compétition avec les carnivores dans les cavités, cette découverte atteste des prémices de comportements plus structurés dans la gestion du territoire, avec des lieux d’habitat régulièrement et durablement fréquentés.
L’occupation persistante des grottes constitue en effet une étape importante dans l’évolution humaine, et est donc attestée ici pour la première fois en Afrique il y a environ 700 000 ans.
Parue cette année dans la revue Scientific Reports, cette étude apporte également les premiers éléments d’information sur les comportements de subsistance des hominines d’Afrique du Nord au début du Pléistocène moyen.

Publié le : 21/09/2020 18:17 - Mis à jour le : 27/11/2020 17:41