Fouille de données (data mining) pour la reconstruction des diversités biologiques (et culturelles) passées

Ce projet de délégation entre l’informatique, les sciences paléoenvironnementales et les sciences humaines et sociales s’inscrit à la suite du projet MOBIPALEO, réalisé ces dernières années entre HNHP, le LIMOS, GEOLAB et le LMGE (Université Clermont-Auvergne et CNRS), et le CERI SN (IMT Nord Europe, Université Lille Douai). Celui-ci a permis de réaliser un outil d’analyse des biodiversités floristique, algale et fongique passées par l’identification des motifs ou groupements spécialisés de bio-indicateurs, piégés dans des séquences lacustres, et co-évoluant entre-eux, afin de reconstruire plus finement les changements environnementaux et climatiques majeurs survenus dans le passé et leurs liens avec les dynamiques d’occupation par les sociétés.

Au cours de la délégation, nous nous proposons d’une part d’explorer le potentiel de l’outil sur d’autres jeux de données correspondant à d’autres contextes environnementaux, et d’autre part de l’adapter et l’appliquer à des problématiques de recherche en archéologie préhistorique et en paléontologie par la recherche de motifs de coévolution temporelle, par exemple dans les corpus fauniques, anthropologiques, lithiques de sites du Paléolithique. Plus généralement, nous souhaitons évaluer à quel point ces techniques de recherche de motifs (pattern mining) d’analyse de diversités (biologique, éventuellement culturelle) peuvent contribuer aux recherches paléoenvironnementales, paléontologiques et archéologiques, et répondre à des besoins pratiques réels ; le but étant d’établir une collaboration suivie entre ces disciplines et les sciences des données.