Mardi 17 décembre de 13h à 14h, à l’Institut de Paléontologie Humaine (IPH) (amphithéâtre) et en visio, par Laëtitia Demay et collaborateurs.
Intervenants : Laëtitia Demay, Theodor Obadă, Sergei Covalenco, Roman Croitor, Viorica Pascari, Afanasie Prepeliţa, Marie-Anne Julien, Antoine Zazzo, Olivier Tombret, Xavier Gallet, Matthieu Lebon, Stéphane Péan
Résumé :
Les conditions climatiques froides et arides de la dernière glaciation, qui ont atteint leur apogée lors du Dernier Maximum Glaciaire, ont profondément façonné les territoires et les paysages. Cet épisode climatique rigoureux a probablement joué un rôle sur les modes de vie des groupes humains du Paléolithique supérieur. Par ailleurs, c’est à cette période qu’a eu lieu la transition culturelle entre les techno-complexes gravettien et épigravettien en Europe orientale. Cependant, seul un nombre limité de sites archéologiques liés à cette période clé permettent de reconstituer les conditions et donc les processus d’adaptation des groupes humains à ce cadre paléoécologique. Située à la jonction des plaines d’Europe centrale et orientale, la région du sud-est des Carpates a livré plusieurs assemblages archéologiques rattachés à cette période, notamment sur le territoire actuel de la République de Moldavie. L’objectif de nos recherches est de définir un cadre chronologique et socioculturel plus clair, particulièrement grâce à la réalisation d’une série de datations directes et à des analyses archéozoologiques et géochimiques inédites de matériels fauniques. Ces données combinées à celles obtenues à partir des analyses paléontologiques, paléoenvironnementales et issues de l’étude des industries lithiques, permettent de mieux identifier les modes de vie des groupes humains de cette période, notamment les techniques d’acquisition et de transformation des ressources, les stratégies de mobilité, leurs rapports à leur environnement et au monde animal et de mettre en évidence les invariants et innovations au fil de la transition culturelle Gravettien/Épigravettien.