Intervenant : Laëtitia Demay (UMR 7194 – équipe NOMADE) et collaborateurs
Résumé :
Dans le cadre des recherches menées sur les modes de vie des groupes humains au cours du Pléistocène supérieur, en Europe orientale, de nouveaux travaux ont été conduits ces dernières années, notamment sur la fin de cette période. Le Pléniglaciaire supérieur a été marqué par le Dernier Maximum Glaciaire ayant engendré d’importantes modifications des écosystèmes, auxquelles les populations paléolithiques ont dû s’adapter. En effet le refroidissement global, la hausse de l’aridité, ainsi que l’augmentation du volume de la calotte polaire et des glaciers, accompagnés de l’extension des zones de permafrost ont été propices à l’agrandissement des territoires périglaciaires. Ces conditions climatiques ont engendré une modification des communautés végétales. Les types d’environnements alors présents ont donc pu contraindre les déplacements des populations humaines, l’accès aux territoires et aux ressources, ainsi que la répartition des espèces animales. Dans le cadre d’analyses archéozoologiques, intégrées à une approche pluridisciplinaire, l’étude des relations entretenues avec le monde animal nous permet d’aborder une part des comportements humains, qu’il s’agisse de modalités de subsistance, de particularités techniques ou du statut de certaines espèces pour ces sociétés. Les travaux menés sur des collections et sites archéologiques d’Ukraine, de République de Moldavie et de Roumanie apportent de nouveaux résultats sur cette période, que nous allons présenter.