L’UMR 7194 "Histoire naturelle de l'Homme préhistorique" est une UMR (unité mixte de recherche) du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) et de l'Université de Perpignan Via Domitia (UPVD).
Chargé de Recherche (CRCN)
Intervenant Formation Expérimentation Animale (Marseille) - Anatomie des Primates (depuis 2019)
Intervenant Formation Primatologie (MNHN, Paris) - Locomotion des Primates (depuis 2021)
Intervenant au sein du Parcours QPB29 (Master Biodiversité, Ecologie, Evolution, MNHN, Paris) - Anatomie Fonctionnelle du Système Locomoteur (depuis 2020)
De nombreux phénomènes sélectifs liés aux diverses pressions environnementales ont eu lieu au cours de l'évolution menant ainsi à une diversification incroyable des organismes vertébrés. Le résultat de ces processus est l'émergence d'adaptations morphologiques diverses associées à des capacités locomotrices spécifiques. La recherche des relations que l'on peut établir entre une morphologie (forme) et une capacité locomotrice (fonction) est le moteur de mes travaux.
Dans ce contexte, je m'intéresse plus particulièrement à l’évolution locomotrice de la lignée humaine dans un cadre comparatif large intégrant l’évolution des primates, l’évolution des différents modes posturaux et locomoteurs et notamment la marche bipède, ainsi que les contraintes (mécaniques, énergétiques) liées aux déplacements.
Concrètement, mon approche se veut intégrative et se place à trois niveaux d’analyse :
(1) Les caractéristiques intrinsèques des systèmes locomoteurs (par ex. propriétés d’inertie du corps et analyse des proportions corporelles) ;
(2) La biomécanique du mouvement (cinématique 2D et 3D, paramètres spatio-temporels de la marche, physiologie : activité musculaire) ;
(3) Le comportement posturo-locomoteur réalisé au cours des activités quotidiennes.
Vue générale de l'activité de 6 muscles du membre postérieur (Gluteus medius, Biceps femoris, Rectus femoris, Tibialis anterior, Gastrocnemius, Peroneus) lors de la marche quadrupède du babouin olive (station de primatologie du CNRS, UAR 846).
Druelle F, Supiot A, Meulemans S, Schouteden N, Molina-Vila P, Rimbaud B, Aerts P, Berillon (2021) The quadrupedal walking gait of the olive baboon, Papio anubis: an exploratory study integrating kinematics and EMG. Journal of Experimental Biology, 224(14), jeb242587 https://doi.org/10.1242/jeb.242587
LOBO-4 est un projet fédérateur du département "Homme et Environnement" du MNHN. Ce projet est porté et co-porté par François Druelle et Victor Narat.
"Contrairement au bonobo (Pan paniscus) et au chimpanzé (P. troglodytes), l’espèce humaine a graduellement colonisé l’ensemble des continents. Les capacités locomotrices d'Homo sapiens sont bien connues et permettent de comprendre le caractère "nomade" de notre espèce. Bien qu'il existe un certain nombre d'études sur les capacités locomotrices des chimpanzés, celles sur le bonobo restent limitées. Des hypothèses proposent pourtant qu'il existerait de réelles différences locomotrices entre ces deux espèces. Analyser les capacités locomotrices des bonobos est essentiel pour mieux comprendre comment ils utilisent leur habitat et se dispersent. Cela permet notamment d’identifier ce qui fait ou non barrière géographique et ainsi de mieux déterminer les conséquences de la fragmentation de l’habitat pour cette espèce. Dans une perspective évolutive, l'étude du contexte éco-fonctionnel de la locomotion du bonobo pourrait aussi nous éclairer sur les contraintes auxquelles les premiers hominines devaient faire face. Par ailleurs, les connexions entre les différents champs disciplinaires (biomécanique, écologie, géographie, conservation et paléoanthropologie) sont pratiquement inexistantes. Le projet LOBO-4 a pour but de mettre en place des méthodes innovantes permettant d’analyser les capacités locomotrices du bonobo en lien avec son habitat. Ce projet nous amènera notamment à tester une méthode permettant l’acquisition de données de mouvement en milieu naturel pour mener des analyses fines, basées sur le deep learning, des capacités de déplacement des bonobos."
SyNTés est un Projet Exploratoire Premier Soutien (PEPS) de l'INEE.
Porteur :
François Druelle
Collaborateurs :
Marco Ghislieri (Department of Electronics and Telecommunications, Politecnico di Torino)
Valentina Agostini (Department of Electronics and Telecommunications, Politecnico di Torino)
Gilles Berillon (UMR 7194 (HNHP) CNRS, MNHN, UPVD)
Pablo Molina-Vila (UAR 846, Station de Primatologie du CNRS)
Objectif du projet : L'objectif du projet SyNTés est de réaliser une série d'expérimentations courtes afin d'étudier le mouvement et l'activité musculaire chez un primate non-humain, le babouin olive, se déplaçant dans différents contextes. Nous proposons ainsi de tester par l’expérimentation pour la première fois l'hypothèse d'un contrôle modulaire des muscles, soit l'existence de synergies musculaires mises en oeuvre lors de déplacements complexes et selon des modes diversifiés. Ce projet de recherche peut aujourd'hui être proposé et initié dans le cadre d'un PEPS grâce à l'expertise et l'expérience développées par le porteur du projet, FD, au dispositif technique (Plateau Motion Analysis of Primates - MAP) que l’UMR HNHP (GB et FD) a installé sur le site de la station de Primatologie (SdP) du CNRS (UAR 846, Rousset, France), à l’expertise de la SdP en matière d’entrainement et de comportement des primates (PMV), ainsi qu'à une nouvelle collaboration avec des partenaires italiens spécialistes du contrôle moteur (chez l’humain) et des synergies musculaires (VA et MG).
Station de Primatologie du CNRS (Rousset, France)
Parc zoologique et botanique de Mulhouse
Jardin zoologique de la citadelle de Besançon
