Contact
17 Place du Trocadero et du 11 Novembre
75116 Paris
Responsabilités dans l'unité
Co-responsable de l’équipe PaléoFED. Paléoanthropologie: Fonction, Evolution, Diversité (biologique) (2019-Octobre 2022)
Responsabilités hors unité
Directrice- Adjointe GDR Rift (2021-2025) https://rift-cnrs.fr/
PI. ANR HOMTECH « HOMinin TECHnology. Capacités cognitives, motrices et comportementales des artisans des premiers outils » Mars 2018—Octobre 2023
co-PI avec E. Messager (UMR 5204) IRP WESTGEO « Settlements dynamics and palaeoenvironnements in Western Georgia over the last 100,000 years (2022-2025)
co-PI avec R. Hanon du projet ENGIE-Talents de la recherche au Musée de l’Homme « HOPE-Z. Homininés du Plio-Pléistocène et PaléoEnvironnements au Zimbabwe » (2021-2022)
Co-PI avec C. Garcia (UMR 7206) et S. Bouret (UMR 7225). MITI 80/PRIME CNRS. FlexiDIET 2021-2022.
PI (France) PICS/IEA CNRS (France-Géorgie) Projet NEST “Last neanderthal and first Anatomically Modern Human settlements in Georgia” 2018-2020
Enseignements
- Participation récurrente (30h/an) aux enseignements dispensés au Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) depuis 2002, au cours MNHN de Primatologie, à Aix-Marseille Université (AMU), depuis 2004 et à l’Université de Perpignan Via Domitia. Ces cours portent principalement sur les hominines du Plio-Pléistocène.
- MOOC Les origines de l’Homme. Séquence Notre Berceau l’Afrique (2016) https://solerni.org/mooc/72/les-origines-de-l-homme/sessions
- Enseignement au Turkana University College (Kenya) en 2021 et à l’Université du Zimbabwe en 2022.
Encadrements de 2 thèses de doctorat, 8 Master 2, 9 Master 1, 3 Licence 3 et 6 Ingénieur d’étude.
Présentation
Dans le cadre des thématiques développées au sein de l’UMR 7194, je mène une recherche concernant deux périodes de l’évolution humaine.
La première période concerne le Pliocène final et le Pléistocène inférieur, en explorant la diversité morphologique des hominines pliocènes et l’émergence du genre Homo, dans une perspective taxinomique et phylogénétique.
La seconde, concerne le Pléistocène supérieur en travaillant sur les premiers Hommes anatomiquement modernes en Europe et sur la transition Paléolithique moyen/supérieur dans le cadre du projet interdisciplinaire IRP WESTGEO.
Ces deux thématiques contribuent aux discussions concernant les scenarii de peuplement et d’expansion des hominines. Dans ce cadre, je suis impliquée dans différents projets interdisciplinaires en tant qu’anthropobiologiste de la tête osseuse. S’inscrivant dans une perspective diachronique, mes axes de recherche principaux s’appuient sur la détermination de la variabilité morphologique et morphométrique dans les genres Homo, Paranthropus et Australopithecus et de leur relation de parenté à partir de l’étude des restes crâniens fossiles originaux. Les objectifs de mes travaux sont de mieux comprendre la diversité des hominines du plio-pléistocène ainsi que le rythme et le mode de dispersion des premiers représentants du genre Homo et des Paranthropus en particulier.
J’étudie également les relations de parenté au sein des hominines en utilisant la cladistique comme modèle d’interprétation et en développant de nouvelles approches de reconstitutions phylogénétiques (en colloboration avec M. Caparros). Je fais également appel à des approches comparatives et intégratives entre hominines fossiles et grands singes actuels.
J’ancre mes réflexions dans une démarche bio-archéologique de terrain, reliant morphologie, fonction et comportements culturel, de subsistance et de recherche de nourriture. Mon approche interdisciplinaire permet d’aborder des éléments de réflexion au cœur des recherches en évolution humaine tels que la définition du genre Homo (tant biologique que culturelle), la relation hominines/culture matérielle, les dynamiques de peuplement, l’évolution des comportements alimentaires, et les mécanismes impliqués dans la recherche de nourriture.
Je participe à de nombreux travaux sur le terrain au Kenya (dans le cadre du West Turkana Archaeological Project(WTAP, dir. S. Harmand), au Zimbabwe et en Géorgie.
CV
Documents
Projets
HOMTECH (HOMinin TECHnology) vise à caractériser les capacités cognitives, motrices et les comportements de subsistance des artisans des plus anciennes industries connues à ce jour (Lomekwien et Oldowayen). Ce projet transdisciplinaire intègre l’archéologie, la paléoanthropologie, l’archéozoologie, les neurosciences cognitives et la biomécanique. Depuis la découverte du plus ancien site archéologique (site de Lomekwi 3 au Kenya, daté de 3,3 millions d’années (Ma)), par les membres de ce projet, qui (1) a repoussé le début du registre archéologique de 700 000 ans et (2) est antérieur au genre Homo de 500 000 ans, certaines questions fondamentales concernant l’origine des compétences technologiques et des processus d’hominisation sont désormais caducs. Le projet innovant HOMTECH offre une occasion unique de discuter de la singularité des premiers artefacts en pierre taillée, de combler les lacunes archéologiques entre les sites Lomekwiens (3,3 Ma) et Oldowayens (2,6 Ma), et de comprendre les différences en terme de complexité des actions entre le Lomekwien et l’Oldowayen, ainsi que la fonction de ces outils. Ce projet tend à mieux appréhender l’identité des premiers artisans d’outils en pierre, de caractériser leur diversité et d’évaluer le lien entre cette dernière et leurs différences en terme de comportements de subsistance. Par ailleurs, HOMTECH contribuera à mieux comprendre (1) l’évolution des fonctions cognitives complexes (incluant la fabrication d’outils et la recherche de nourriture), ce qui nécessite l’étude de fossiles d’hominines et une comparaison avec les Hommes et les primates non-humains actuels ; et (2) l’analyse des caractères fonctionnels du membre supérieur et de la main associés à une manipulation de type humain, de ceux liés à des comportements locomoteurs notamment arboricoles.
Ce projet sera centré sur des travaux de terrain et sur l’étude de fossiles du Kenya, pays considéré comme l’un des « berceaux de l’humanité ». Nous nous focaliserons sur la période comprise entre 3,5 et 1,5 Ma, qui correspond aux premières industries lithiques et à la période d’un changement important tant du point de vue culturel, comportemental, anatomique que climatique. De nature pluridisciplinaire, HOMTECH se fonde sur des données de terrain extrêmement riches collectées par le West Turkana Archaeological Project (Nord Kenya WTAP/MKP dir. S. Harmand)), incluant le plus ancien assemblage de pierre taillée, daté de 3.3 Ma (Lomekwi 3) et les découverte récentes de nouveaux sites archéologiques et de restes de faune et d’hominines. Nous développerons une analyse technologique des productions lithiques, utilisant le concept de chaîne opératoire comme outil d’analyse et une approche comparative anatomique et morphométrique sur les hominines fossiles, les humains et les primates non-humains (ostéologie, neuroanatomie). Nous développons également un programme de réplications archéologiques expérimentales, combinant l’analyse de l’activation cérébrale (EEG) et la simulation biomécanique afin d’étudier les capacités cognitives et motrices impliquées lors des plus anciennes productions techniques.
Ce projet de recherche fondamentale en évolution humaine et archéologie préhistorique et cognitive a pour objectif de contribuer à l’avancée de nos connaissances dans le domaine de l’origine des innovations technologiques, de la cognition, de la motricité, de l’origine de l’Homme et des processus d’hominisation. Ce domaine de recherche répond à une demande importante tant de la communauté scientifique que du grand public au niveau national et international. Les résultats attendus alimenteront la discussion actuelle portant sur la définition du genre Homo, ses spécificités comportementales et les processus évolutifs sous-jacents. Ceci nous renvoie à un questionnement fondamental : dans quelle mesure la fabrication d’outils en pierre est-elle le propre de l’Homme?
Terrains de recherche
Kenya. Ouest du lac Turkana
Zimbabwe
Géorgie
Crimée
Publications
- octobre 2023 — Genome Sequences of 36,000- to 37,000-Year-Old Modern Humans at Buran-Kaya III in Crimea. Populations genetically related to present-day Europeans first appeared in Europe at some point after 38,00040,000 years ago,… Nature Ecology & Evolution , , dir. {Nature Publishing Group} p. 1-13,ISSN2397-334X
- mai 2023 — « L’hominisation » in Un monde commun : Les savoirs des sciences humaines et sociales.. , , dir. {CNRS \'Editions} p. 42-45,ISBN978-2-271-14932-9
- 2023 — Cognition, Foraging, and Energetics in Extant and Extinct Primates. Frontiers in Ecology and Evolution vol. 11, , dir. {Frontiers} p. 1192061,
- 2023 — Beyond the Genus Stereotype. Who Were the First Toolmarkers in Africa? Crossed Views between Archaeology and Anatomy. L’Anthropologie , , dir. {Elsevier} p. 103187,
- septembre 2022 — Emergence of the genus Homo: From concept to taxonomy. The main goal of this paper is to present an overview of hypotheses concerning early Homo specimens and to discuss the… L’Anthropologie vol. 126, n° 4, p. 103068,ISSN0003-5521
- mai 2022 — Fossil Bovidae from the Hominini-bearing site of Cooper’s D (Bloubank Valley, South Africa): implications for Paranthropus robustus Broom, 1938 and early Homo Linnaeus, 1758 habitat preferences. The Cooper’s D deposit has been dated by U-Pb at a maximum age of 1.37 Ma ± 0.113 and has yielded seven Hominini remains, six… Comptes Rendus Palevol , n° 21,,ISSN1777-571X
- 2022 — Protocol Combining Tree-Based Maximum Parsimony and Web-like Phylogenetic Networks Analyses to Investigate Reticulate Human Evolution. STAR Protocols vol. 3, n° 1, p. 101191,ISSN2666-1667
- 2022 — What Are the “Costs and Benefits” of Meat-Eating in Human Evolution? The Challenging Contribution of Behavioral Ecology to Archeology. Frontiers in Ecology and Evolution vol. 10, ,,ISSN2296-701X
- 2022 — Cost-Benefit Trade-Offs of Aquatic Resource Exploitation in the Context of Hominin Evolution. Frontiers in Ecology and Evolution vol. 10, ,,ISSN2296-701X
- 2022 — Early Pleistocene Hominin Subsistence Behaviors in South Africa: Evidence from the Hominin-Bearing Deposit of Cooper’s D (Bloubank Valley, South Africa). Journal of Human Evolution vol. 162, , p. 103116,ISSN0047-2484