Thomas INGICCO

Responsables administratifs et scientifiques

Thomas INGICCO, Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, UMR 7194-HNHP, France

Marian C. REYES, National Museum of the Filipino People, Philippines

Situation géographique

Site aréchaeologique de Kalinga - Sitio Greenhills, Barangay de Nabbutuan, Municipalité de Rizal, Province de Kalinga, île de Luzon, Philippines

Type de site

Site de plein air au sein des terrasses fluviatiles de la paléo-rivière Cagayan

Positionnement chronologique

Préhistoire; transition Pléistocène inférieur/moyen; paléolithique; chasseurs-collecteurs acheuléens

Découverte du site

Découverte dans la vallée de la Cagayan d’une mandibule de rhinocéros – espèce aujourd’hui éteinte aux Philippines – en 1935 par des enseignants locaux. Intérêt des paléontologues d’abord en 1953 puis en 1957 lors de prospections de surface donnant lieu à la découverte et au ramassage de potentiels choppers et chopping tools. Fouilles archéologiques menées par les philippins en 1971-1972 puis les hollandais en 2001 et les français en 2007 sans succès quand à la possible pénécontemporanéité des animaux préhistoriques et des outils en pierre taillée. Prospection de notre part en 2013 donnant à la découverte, en surface, d’une faune fossile potentiellement associée à des outils taillés, et premières fouilles en 2014.

Historique de la mission

Dès 2014, et ce pour la première fois dans la longue histoire des recherches archéologiques dans cette région et dans cette partie du monde, nous avons mis en évidence, au sein d’un même niveau archéologique, la présence des hommes préhistoriques dans les îles philippines lorsque les Homo erectus peuplaient l’île indonésienne de Java.

Co-financements

National Geographic Society; Sorbonne Universités; Naturalis Biodiversity Center; Europeaid.

Responsables administratifs et scientifiques

Antoine LOURDEAU, Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, UMR 7194-HNHP, France

David PLEURDEAU, Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, UMR 7194-HNHP, France

Description du programme

La préhistoire des zones tropicales et subtropicales fait l’objet depuis les dernières décennies d’un dynamisme croissant de recherches. Cela a permis de mettre en évidence la place cruciale de ces régions de basse latitude pour le passé et l’évolution biologique et culturelle de notre espèce et ses ancêtres. C’est dans ces espaces tropicaux et subtropicaux que la plupart des espèces d’Hominidés sont apparues. C’est également là qu’ont eu lieu de nombreuses innovations techniques fondamentales et que la plupart des plantes cultivées aujourd’hui ont été domestiquées. Ces régions (Asie du Sud, Océanie, Afrique et Amérique latine) sont donc des lieux d’émergence majeurs pour la préhistoire mondiale. Conséquence de l’histoire des recherches et de la géopolitique, elles restent pourtant encore largement perçues comme périphériques en relation aux « centres » classiquement connus pour la préhistoire, situés dans les zones tempérées.

Ce constat contradictoire est à la base de l’idée du projet PREHISTROPIC – La préhistoire sous les tropiques. Né de l’opportunité offerte par la Ville de Paris, à travers son appel à projet Emergence(s) 2018 , il s’appuie sur un ensemble de spécialistes principalement de l’équipe Préhistoires en zone tropicale et subtropicale de l’UMR 7194-HNHP et un solide réseau de coopération internationale. Il traite des questions propres aux zones tropicales et subtropicales au Quaternaire, à l’évolution biologique et auxcomportements des Hominidés, en lien avec l’histoire et la chronologie des peuplements, auxmodes d’anthropisation des espaces et à la transformation des paysages sur le temps long. Les recherches y sont menées de manière décloisonnée sur le plan géographique et transversale du point de vue disciplinaire.

Comprendre cette préhistoire « de l’ailleurs », c’est comprendre notre propre histoire. L’étude du passé des zones tropicales et subtropicales est également fondamentale pour comprendre notre monde présent, et en particulier les relations que nous entretenons avec les environnements que nous parcourons, occupons, transformons. Par ce projet, nous aspirons à contribuer à donner à cette partie de notre passé la visibilité qu’elle mérite.

Responsable administratif et scientifique

Valéry ZEITOUN, Centre national de la recherche scientitque, UMR

Description du projet

En Asie du Sud-est la biodiversité est remarquable tant par son extraordinaire richesse que par son extrême vulnérabilité par rapport aux dommages liés à l’activité anthropique. L’objectif du projet est de fédérer les biologistes et paléontologues membres de programmes constitués qui, indépendamment, développent des thématiques environnementales précises (taxons, régions ou périodes) dans plusieurs pays d’Asie du Sud-est afin d’améliorer nos connaissances sur l’évolution de la paléobiodiversité dans cette région laboratoire.

Partenaires

France : UMR7207-CR2P (Paris), UMR 8538-ENS (Paris), UMR 7194 HNHP (Paris), UMR 7207-CR2P, France

5276-TPE/ ENS (Lyon), UMR 5554 –ISEM (Montpellier).

Allemagne : Département de Géosciences-Eberhard Karls University (Tübingen), Bayerische Staatssammlung für Paläontologie und Geologie-faculté Ludwig-Maximilian (Munich)

Cambodge : Département de Préhistoire, Ministère de la Culture du royaume du Cambodge (Phnom Penh)

Laos : Musée des Dinosaures (Savannakhet), Office de l'Autorité National pour la Science et la Technologie de la République populaire et démocratique du Laos

Philippines : Archaeological Studies Program, Université des Philippines (Manille)

Suisse : Département de Géologie et de Paléontologie, Muséum d’Histoire naturelle de Genève

Thaïlande : Palaeontological Research and Education Centre, Mahasarakham University, Natural History museum, Bangkok , National Science Museum Thailand, Département d’Archéologie, Silpakorn University, Bangkok, Sirindhorn Museum, Kalasin, Northeastern Institute of Petrified Wood and Mineral Resources, Nakhon Ratchasima, Rajabhat University

Vietnam : Département de Géologie et de Minéralogie, Muséum de Géologie de Hanoi

Axes

Axe 1 : Histoire paléobiogéographique de l'Asie du Sud-est: Géologiquement l'Asie du Sud-est résulte de la collision de divers microcontinents dont les conséquences sur l'évolution des faunes et des flores posent encore de nombreuses questions auxquelles nous souhaitons répondre en fédérant nos recherches taxonomiques ou chronologiques.

Axe 2 : Corrélations inter-bassins : Les corrélations biostratigraphiques entre différents bassins demeurent imprécises à différentes périodes charnières : (Permien/Trias), (Trias/Jurassique), et (Jurassique /Crétacé) ainsi qu’au Quaternaire. Le croisement de nos recherches doit permettre de pallier ces imprécisions.

Axe 3 : Origine et dynamique récente de la biodiversité moderne en Asie du Sud-est: La biodiversité actuelle d’Asie du Sud-est est riche et structurée en différentes régions avec de forts patrons d'endémisme dont il s’agit de reconnaître l’origine en fonction de l'histoire géologique régionale et de la résilience des assemblages fauniques et floristiques.