Contact
17 Place du Trocadero et du 11 Novembre
75116 Paris
Responsabilités dans l'unité
Chercheuse Post-Doctorante
Enseignements
Depuis 2018: Encadrement des travaux pratiques de la formation du parcours: Quaternaire, Préhistoire, Bioarchéologie du master BEE du MNHN « Ostéologie des Hominines »
2018-2021:
Intervention dans le cadre de la formation pédagogique des professeurs du secondaire en Sciences de la Vie organisées par la DIREF MNHN
Encadrement des RDV de la Sciences « Diversités actuelles et anciennes des Hominines » organisés par la DIREF MNHN
Création et guide d’une visite « Diversité humaine ancienne et moderne : des histoires d’altérité » au sein de l’exposition permanente du Musée de l’Homme organisée par la DIREF MNHN
Présentation
Thématiques de recherche
Histoire des migrations humaines et des réseaux d’interactions dans le Sud-Mélanésien
Morphométrie : Etude de la diversité phénotypique des groupes humains des îles du Pacifique sud par l’étude des variations morphologiques et anatomiques
Paléo-parasitologie : Caractérisation des micro-organismes commensaux des populations anciennes et modernes des îles du sud du Vanuatu
Mots-clés
Morphométrie ; Variations anatomiques ; Archéologie ; Paléo-Parasitologie ; Enclaves Polynésiennes, Migrations humaines ; Pacifique ; Holocène
Projets
Il existe un grand contraste entre les populations humaines actuelles des régions occidentale et orientale du Pacifique, clairement mis en évidence depuis plusieurs années aussi bien par la génétique historique que par la morphométrie de squelettes humains. Tenter de mieux comprendre l'histoire micro-évolutive à l'origine de ce contraste constituait l'objectif de ma thèse. Le modèle en vigueur admet que la configuration observée aujourd'hui résulte d'un métissage initial suivi d'une succession de dérives génétiques. Originaire de l'Asie du Sud-Est, le mouvement migratoire Lapita, survenu il y a 3000 ans, est supposé avoir conduit au peuplement de la Polynésie Orientale, après un temps de métissage/intégration en Mélanésie du nord (peuplée plusieurs dizaines de milliers d'années auparavant) et une pause d'environ 2000 ans en Polynésie occidentale (Green, 1991). Des études récentes sur les « populations Lapita », tant en morphométrie (Valentin et al., 2016) qu'en paléogénétique (Skoglund et al., 2016), montrent toutefois que ce modèle n'est pas totalement opérant. Des mouvements migratoires supplémentaires doivent être envisagés, relançant le débat autour des « enclaves polynésiennes » en Micronésie et Mélanésie (Feinberg et Scaglion, 2012).
Ma thèse de doctorat s'est intéréssée à ce moment particulier de l'histoire des populations du Pacifique : les migrations polynésiennes dites « back-migrations », survenues il y a 1000 ans dans le sud du Vanuatu, et à leur influence sur la variabilité des populations humaines anciennes de Mélanésie du sud. Il s'agira : 1) d'analyser les modalités de la formation de ces groupes humains à travers l'étude de la documentation bioarchaéologique issue de fouilles menées sur l'île de Futuna (sud Vanuatu) : a/ dans les années 1960 (collection Shutler conservée au Musée National du Vanuatu, Port Vila) et b/ actuellement, dans le cadre de deux nouveaux projets de recherches internationaux (mission du MAEDI « Enclaves Polynésiennes au Vanuatu » et projet ARC (Australie) « South Vanuatu archaeological survey (SVAS) » ; 2) de définir la place de ces groupes au sein de la variabilité Asie-Pacifique, en incluant des données acquises sur un groupe de population a priori non affecté par ces backmigrations ; 3) d'apporter des éléments d'explication au contraste est /ouest qu'affichent les populations d'aujourd'hui. Les méthodes de la morphométrie (linéaire et géométrique) ont été appliquées aux restes crâniens et infracrâniens pour définir les phénotypes humains et leurs variations. Une étude des caractères anatomiques « discrets » crâniens et dentaires, dont la variation géographique régionale est connue, est venue compléter cette approche.
La diversité biologique présentée par les populations mélanésiennes (Océanie) est étudiée par les disciplines de la génétique et de la morphométrie. Elle est interprétée comme le résultat d’épisodes complexes de migrations humaines aux origines distinctes. Les analyses indépendantes des caractéristiques du génome et du phénotype d’individus anciens de l’archipel du Vanuatu (Mélanésie) (3000-150 BP) convergent vers des scénarii similaires décrivant trois épisodes majeurs de peuplement. Néanmoins, les origines et les modalités de mise en place de l’ensemble de ces peuplements sont débattues et doivent être précisées. Nous proposons donc un angle d’analyse novateur qui vise à confronter et à combiner les données issues de la morphométrie et de la génétique pour préciser notre connaissance des peuplements de la région. L’exploration des modalités de covariation entre le génome et le phénotype humain permettra d’accéder à une diversité biologique des groupes humains anciens du Vanuatu, plus importante que celle connue actuellement.
Terrains de recherche
Participation à la mission archéologique « Enclaves Polynésiennes au Vanuatu » (MEAE) dir : Frédérique Valentin (CNRS, UMR 7041)
Publications
- 2022 — Patterns of Mortuary Practice over Millennia in Southern Vanuatu, South Melanesia. Asian Perspectives vol. 61, n° 1, dir. {University of Hawai'i Press} p. 112-142,ISSN1535-8283
- 2020 — « How to Explain Polynesian Outliers’ Heterogeneity? » in Networks and Monumentality in the Pacific.. , , dir. {Archaeopress} p. 62-77,
- 2019 — Ancient and recent phenotypic variation in Oceania : 3 Millennia of migrations in South Melanesia documented by linear morphometry.. The UISPP journal vol. 2, n° 2, p. 51-53 ISBN: 2612-2782 Publisher: Union international des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques,