
Delphine VETTESE

52 Avenue Paul Alduy
66100 Perpignan
2023: CS de la session « Percussive osseous industry a human revolution between pre-formation and waste selection » et « Hunting: a diachronic perspective on its role on human subsistence from the Pleistocene to the Holocene » UISPP Timiçoara
2022: CS de la session » Percussive osseous industry a human revolution between pre-formation and waste selection [PaM] EAA Belfast
2019-2020 : Membre du CS de l’exposition « Je mange donc je suis » - Musée de l’Homme (Paris, France)
Journal of Mediterrenaen Earth Sciences (1), Alpine and Mediterranean Quaternary (1), Plos One (1), PCI Archaeology (2), Journal of Lithic Studies (1).
Taphonomy of teeth: between nature and culture
Participe aux enseignements dans la Licence Histoire de l’art et Archéologie de l’UPVD de 2022 à ce jour:
Participe aux enseignements dans le Master Archéologie, sciences pour l’Archéologie, parcours Quaternaire, Paléontologie et Préhistoire (QPP) de l’UPVD DE 2022 à ce jour :
Participe aux enseignements dans le Master Biodiversité, Ecologie et Evolution (MNHN, parcours QPB : Quaternaire, Préhistoire, Bioarchéologie) :
- QPB7 : Méthodes d’études des comportements techniques au Paléolithique inférieur et Moyen
Encadrements
Master 1 : co-encadrements: 4 dont en 2 cours (MNHN Quaternaire et Préhistoire, UPVD Quaternaire, Paléontologie et Préhistoire)
Master 2: co-endacrements : 4 (MNHN Quaternaire et Préhistoire, UNIFE Erasmus Mundus Quaternary and Prehistory)
Thèmes de recherche et compétences
Mes recherches s’intéressent aux comportements de subsistance et techniques des hominines, par le biais de l’étude des matières dures d’origine animale (MDOA). Je m’intéresse notamment aux grandes faunes du Pléistocène d’Europe et de l’Asie Occidentale au travers de l’étude archéozoologique, taphonomique et tracéologique de leurs restes. Mes problématiques de recherche s’organisent autour de trois axes principaux : 1. les comportements de subsistances des hominines, notamment la transmission des traditions bouchères, 2. les comportements techniques sur les MDOA, en particulier l’étude des retouchoirs, 3. les relations Homme-Environnement.
Mon domaine d’expertise sur la grande faune du Pléistocène couvre les sites du pourtour méditerranéen jusqu’aux territoires d’Asie occidentale. Ma problématique principale s’intéresse à savoir comment ces populations humaines ont exploité les ressources animales à leur disposition. Cette grande question est supportée par trois axes de recherches liés : 1. aux comportements de subsistance des hominines, 2. à leurs comportements techniques et 3. à la relation humain-milieu et aux paléo-environnements qu’ils ont occupés.
La caractérisation des comportements de subsistance des hominines est une des pierres angulaires pour la compréhension d’un niveau archéologique et d’un site préhistorique. Pour cela, la détermination des espèces chassées/charognées et consommées et donc l’aspect économique, est primordiale lorsqu’on s’intéresse à un assemblage faunique. L’étude du transport des éléments squelettiques et du traitement des carcasses à travers l’analyse croisée de la taphonomie des ossements et de la comparaison avec des études ethnographiques met en évidence des comportements de subsistance qui diffèrent d’un site à l’autre. Cela démontre la diversité de ces stratégies de subsistance qui dépendent entre autre de l’espèce d’hominines, des proies (chassées, charognées ou consommées), des conditions environnementales ou de la concurrence d’autres espèces. L’analyse spatiale de la distribution des restes animaux et l’emploi des remontages systématiques peut aussi argumenter le type d’activité et/ou d’occupation d’un site. Ainsi, que ce soit à l’échelle d’un site, d’un territoire ou plus largement d’une région, mon travail d’archéozoologue s’intéresse aux modes de subsistance dans ces écosystèmes plus ou moins faiblement anthropisés et leur impact d’une part sur les modalités d’acquisition, de gestion et d’usages des ressources animales mais aussi sur la mobilité humaine. Je me focalise sur les traces anthropiques pour non seulement identifier et ce même dans des contextes faiblement anthropisés la présence d’activités et d’occupations humaines. D’autre part, cela permet de caractériser les gestes et les pratiques de boucherie des hominines dans différents contextes, pour s’interroger sur les questions de traditions et de transmission au sein d’un niveau, d’un site ou d’un territoire. Ces questions ne se limitent pas seulement à la technique du traitement des carcasses mais aussi aux aspects cognitifs mis en œuvre dans les différentes activités bouchères. Ce pan de la cognition qui est largement abordé dans le domaine des artefacts lithiques ou de l’art, est encore très peu exploité pour ce qui est des pratiques de boucherie.
Les ressources animales sont aussi utilisées à des fins non alimentaires. En effet, une partie des restes en MDOA peuvent nous renseigner sur les différents comportements techniques des hominines. Ma participation au projet RINO mais aussi mon travail sur les retouchoirs de Riparo Tagliente (Italie), la grotte de Saint Marcel et l’Abri du Maras m’ont permis d’aborder les supports possibles utilisés, le type de traces et leur caractérisation ou encore leur préformation et/ou la réutilisation de déchets bouchers. Ces réflexions préliminaires m’ont mené à développer plusieurs expérimentations sur les retouchoirs. Ces études actualistes sont importantes pour caractériser les stigmates et les discriminer des marques que peuvent causer les agents taphonomiques climato-édaphiques ou encore les agents biologiques non-humains. Les travaux sur les origines de ces comportements techniques liées au MDOA me paraissent de prime importance car ce sont des comportements innovants démontrant une évolution des pratiques et une preuve tangible de la relation humain-animal qui n’est plus seulement considéré comme une ressource alimentaire. Ces comportements techniques, au même titre que les comportements de subsistance peuvent aussi faire l’objet d’une étude cognitive approfondie.
Enfin, les assemblages fauniques de moyenne et grande faune sont une fenêtre sur les paléoenvironnements de la Préhistoire. Leur étude met en évidence la complexe relation entre les humains et leur milieu. Connaitre la composition du spectre faunique d’un site même faiblement anthropisé permet de replacer l’humain dans son environnement. Les études de paléoécologie et d’éthologie renseignent aussi sur les périodes d’occupation des sites notamment pour ce qui est de la saisonnalité. La collaboration initiée avec des chercheurs spécialistes des analyses isotopiques d’une part et de la micro- et méso-usure dentaire d’autre part m’apporte des informations complémentaires sur l’alimentation des animaux, leur déplacement et leur saison d’abattage. En croisant l’ensemble de ces données avec celles provenant d’études paléontologique, il m’est possible de proposer des hypothèses sur les choix des proies retrouvées sur un site. Il est évident qu’une première étape d’identification du ou des agents accumulateurs m’est indispensable pour comprendre ces sélections d’animaux chassés et/ou charognés et consommés. La concurrence avec d’autres prédateurs fait partie intégrante de ces travaux s’intéressant aux relations humain-milieu.
Membre de l’ERC Transcause,
PI Ariel Malinsky Buller
Responsable de l’étude archéozoologique des sites de Ararat 1, Kalavan 2 et Dalarik (Arménie).
TransCause project integrates a wide variety of fields of research such as geology, geomorphology, paleoenvironmental reconstruction, biological evolution as well as in depth study of the hominin behavioral repertoire form multiple points of view and temporal resolutions. This range of topics will be harnessed to study past hominin adaptations to their particular physical and social environments and how these circumstances shaped the trajectories of cultural evolution.
Membre de l’ERC Subsilience,
PI Ana Belen Marrin Arroyo
Responsable de l’étude archéozoologique des sites de Riparo Tagliente, Grotta la Fabbrica (Italie).
Understanding the exact role that MIS3 abrupt and acute oscillations and the arrival of anatomically modern humans could have had in the Middle to Upper Palaeolithic transition is essential to unravel the real causes of Neanderthal demise and AMH success. SUBSILIENCE will identify the subsistence strategies adopted by both human species, in response to those climatic changes at key archaeological sites located across southern European peninsulas (see map below).The behavioural flexibility and resilience of each human species will be assessed by analysing their diet. From the animals consumed, using stable isotopes, local terrestrial climatic and environmental conditions will be accurately reconstructed producing a unique, continuous and properly-dated general environmental framework. Finally, an innovative procedure to estimate prey abundance, ecology and human behaviour, involving the estimation of the ecosystem carrying capacity, will be developed.This multidisciplinary and novel approach will provide, for the first time, accurate answers to questions concerning 1) which particular subsistence patterns (if any) favoured AMH over Neanderthals while coping with the changing environment and 2) the extent to which climatic oscillations affected Neanderthal extinction.
Abri du Maras (dir. Moncel)
Riparo Tagliente (dir. Thun Hohenstein et Fontana)
Grotta la Fabbrica (dir. Tozzi)
Grotte de Olopte (dir. Mangado Llach et Chacon Navarro
Abri sous roche Ararat 1, Dalarik, site de Kalavan 2 (dir. Malinsky Buller)