Caroline BOUSQUET

1 rue René Panhard
75013 Paris
Après une Licence d’Histoire de l’Art et d’Archéologie à l’université Rennes 2, un Master d’Anthropologie spécialité Préhistoire à l’université Paris-Nanterre ainsi que plusieurs expériences professionnelles de terrain en tant qu’archéologue-technicienne de fouilles, je me consacre aujourd’hui à une thèse de doctorat menée avec le soutien de l’Observatoire des Patrimoines de l’Alliance Sorbonne Université.
Résumé : Notion cruciale commune à toutes les sciences du passé, la transition est utilisée pour identifier tout changement, rupture et révolution survenue au cours du temps. L’écart de plus en plus criant entre sa définition théorique et sa manifestation matérielle sur le terrain amène cependant à interroger la complexité que cache ce terme d’apparence simple. Ce travail interdisciplinaire propose ainsi de revenir aux sources pour comprendre comment se construit et s’hérite une notion, jusqu’à devenir un outil évident dans les paradigmes de pensée et systématique dans les pratiques préhistoriennes. À travers l’étude d’archives et de collections patrimoniales ayant fait référence au XIXe et XXe siècles pour caractériser ce qu’était une transition en préhistoire ancienne et récente, je m’attache à restituer d’où provient ce séquençage du temps en termes de continuité et de discontinuité ; pourquoi la transition a été considérée comme solution la plus pertinente pour contenir les phénomènes de changement ; et enfin comment ces premières discussions et classifications ont profondément régulé la manière dont sont encore aujourd’hui perçues, étudiées, interprétées et mises en scène les temporalités préhistoriques.
Direction de thèse : Arnaud Hurel (MNHN, Prétrop) et Hubert Forestier (MNHN, Prétrop)
Mots-clés : Transition, Préhistoire, Paléolithique, Chronologie, Histoire, Épistémologie, Histoire des sciences, Gnoséologie