
Nicolas NAUDINOT

17 Place du Trocadero et du 11 Novembre
75116 Paris
Chargé de collections du Muséum National d’Histoire Naturelle (collections tardiglaciaires et mésolithiques, collections diachroniques de l’ouest de la France)
– 2019-aujourd’hui : Membre titulaire au Conseil national des Universités (section 20: Anthropologie biologique, Ethnologie, Préhistoire)
– 2015-aujourdhui : Membre du conseil d’administration de la Société préhistorique française
– 2015-aujourdhui : Membre du conseil de rédaction du Bulletin de la société préhistorique française
– 2016-2023 : Directeur du Master Préhistoire, Paléoenvironnement et Archéosciences – Université Côte d’Azur
– 2021-2023 : Co-direction de l’équipe OTR (Origines, Transferts, Réseaux) de l’UMR 6566 CReAAH
– 2021-2023 : Membre du conseil scientifique de l’UMR 6566 CReAAH
– 2021-2023 : Membre du COPIL du département disciplinaire d’Histoire de l’Université Côte d’Azur
– 2020-2023 : Membre du COSP de l’EUR ODYSSEE de l’Université Côte d’Azur
– 2012-2017 : Membre nommé au conseil de laboratoire de l’UMR 7264 CEPAM
Mes recherches portent sur les transformations socio-économiques qui touchent les communautés préhistoriques entre le Tardiglaciaire et le début de l’Holocène (soit entre 16000 et 11000 cal BP). Elles sont menées principalement en Europe du Nord-Ouest et tout particulièrement le long de l’Arc atlantique, mais investissent également l’Amérique du Nord ou encore le nord du Bassin méditerranéen occidental.
Plusieurs objectifs concrets guident ces travaux. Le premier consiste à définir précisément la nature et le rythme des changements techniques, économiques et sociaux qui ponctuent cette période marquée par une très forte instabilité climatique et environnementale (recomposition des biocénoses, reforestation, disparition de vastes territoires du fait de la transgression marine…). C’est l’étude des équipements en pierre qui est ici utilisée comme porte d’entrée pour investir l’ensemble du système techno-socio-économique de ces communautés. Mon travail s’appuie donc directement sur la technologie lithique comme méthode d’analyse. Il ambitionne toutefois une approche plus systémique pétro-techno-fonctionnelle par le biais de collaborations dans le cadre des programmes que nous avons l’occasion de diriger. Cette batterie d’analyses permet d’aborder toutes les étapes du système technique, depuis les stratégies d’acquisition des matériaux (pétrographie) jusqu’à l’abandon de l’équipement, en passant par sa conception/gestion (technologie) et son utilisation (tracéologie). Cette approche vise à discuter des réseaux et des transferts d’objets et d’idées. Elle ambitionne également une meilleure compréhension des mécanismes et motivations à l’origine de ces transformations.
Les recherches que j’ai eu l’occasion de mener ces dernières années ont contribué à une meilleure connaissance de l’ensemble de la séquence tardiglaciaire. Elles prennent depuis 2022 une nouvelle dimension grâce à l’obtention de l’ANR TAIHA (collab. M. Langlais) qui vise à proposer, à travers de nombreuses approches des enregistrements archéologiques, de nouveaux modèles explicatifs permettant de mesurer la résilience culturelle aux changements climatiques à travers les différentes modalités d’interactions entre humains et non-humains : stratégies d’approvisionnement en ressources animales et minérales, techniques de chasse ou manières de produire les équipements et de les utiliser, mais aussi de se représenter l’environnement.
Ces recherches se sont plus spécifiquement intéressées aux premières communautés tardiglaciaires de l’ouest de la France (Azilien ancien – entre 14500 et 13500 cal BP) notamment grâce au programme débuté en 2013 sur le site du Rocher de l’Impératrice (Plougastel-Daoulas, Finistère). Ces travaux ont fait progresser les connaissances sur cette période charnière marquée par une transformation profonde des systèmes, en définissant précisément les modes de production/consommation des outils en pierre ou encore en interrogeant les liens entre les deux rives du paléo-fleuve Manche. La découverte d’une centaine de plaquettes de schiste gravées - plus anciennes traces artistiques de Bretagne et un des très rares corpus connus en Europe pour l’Azilien ancien, a également amené à revoir notre vision du système symbolique de ces communautés. Ces travaux ont en effet montré que les représentations animalières figuratives que l’on pensait disparaître durant cette période au profit de motifs strictement géométriques, perduraient bien plus longtemps. Ce constat m’a amené à mettre en avant une claire arythmie entre les systèmes techniques lithiques/osseux et la sphère symbolique, questionnant nos paradigmes qui laissent à voir le plus souvent les entités techniques préhistoriques comme des ensembles homogènes.
Ces recherches ont également investi l’Azilien récent. Elles ont permis de discuter des transformations des systèmes techno-économiques qui marquent cette période (forte simplification technique des productions lithiques/osseuses, géométrisation de l’art…) et ce qu’elles impliquent sur l’organisation sociale de ces communautés. Ces travaux ont aussi questionné la signification de la diversité des comportements techniques mis en évidence entre ces différentes collections archéologiques en mettant en avant les spécificités du contexte géologique armoricain et ses conséquences sur les stratégies d’approvisionnement en silex et ainsi sur les choix techniques.
Les dernières communautés paléolithiques de la fin du Tardiglaciaire et du début de l’Holocène occupent également une place centrale dans mes recherches. Après avoir proposé une nouvelle organisation chrono-culturelle pour ces industries dans le Grand-Ouest, mes travaux se sont attachés à appréhender dans le détail les systèmes de production/consommation de l’équipement en pierre de ces communautés. Ce travail a permis de mettre en lumière un système partagé à l’échelle de l’Europe occidentale valorisant des lames aux tranchants très aigus produites selon des méthodes spécifiques. Il nous a également permis de montrer le développement d’un armement singulier, jusqu’alors connu uniquement à la fin du Mésolithique et durant le Néolithique, composé de pointes à tranchant transversal (trapèzes). À travers des encadrements universitaires (évaluation des capacités vulnérantes par tests balistiques contrôlés en laboratoire) et des programmes collectifs, nous avons pu discuter du fonctionnement de ces projectiles mais aussi de l’origine et de la signification de cette transformation radicale et éphémère de l’armement à ce moment de la Préhistoire.
J’ai récemment engagé une recherche dédiée à l’influence des littoraux sur les communautés du Paléolithique final en Armorique. Les données ethnographiques, mais aussi archéologiques pour des contextes plus récents aux sites encore accessibles, suggèrent des organisations socio-économiques différentes de celles reconnues dans les terres (plus faible mobilité, activités de stockage…). Les importantes variations des niveaux marins nous privent de ces sites pour le Tardiglaciaire. Nos travaux montrent toutefois que les liens avec le littoral, jusqu’alors invisibles, sont omniprésents dans les collections paléolithiques armoricaines. La quasi-totalité de l’armement et de l’outillage en pierre est en effet fabriquée à partir de galets de silex collectés le long des estrans. Ce résultat est le fruit de travaux collaboratifs visant à développer des outils analytiques permettant de distinguer les contextes de prélèvements (littoral actif, cordons fossiles, gîtes primaires, terrasses alluviales) des silex de la Manche. La prochaine étape de ce travail consistera à mettre en place des prospections des littoraux ennoyés (sismiques, acoustiques, forages systématiques) à la recherche de ces sites.
Les recherches proposées dans le projet TAIHA s’intéressent à une période clé, le Tardiglaciaire (entre 14000 et 11000 cal BP), marquée par d’importants changements paléoenvironnementaux et des évolutions culturelles complexes. L’espace géographique valorisé ici (Angleterre, France, Espagne) permet de consolider un réseau de chercheurs impliqués sur la question mais jamais réunis autour d’une même dynamique : les interactions des communautés humaines et animales. Ce projet permettra de questionner nos paradigmes respectifs à partir d’une méthodologie commune d’analyse des équipements lithiques, des restes de faune et des représentations graphiques sur objets contextualisés. Décloisonner les disciplines est également un objectif du projet en particulier pour réintégrer les questionnements autour des comportements graphiques dans une réflexion plus globale sur les modalités d’interactions Homme-Animal.
TAIHA project proposes to develop research focused on the Lateglacial (between 14000 and 11000 cal BP). This key period is marked by important paleoenvironmental changes in parallel of complex cultural evolutions. The geographical space involved in the project (England, France, Spain) allows the consolidation of a research network involved in these questions but never gathered around the same dynamic: interactions between human and animal communities. This project will allow us to question our respective paradigms from a common methodology of analysis of lithic equipment, faunal remains and graphic representations on contextualized artefacts. Decompartmentalizing the disciplines is also an objective of the project, in particular to reintegrate the questioning of graphic behaviors into a more global reflection on the modalities of human-animal interactions.
Les fouilles engagées depuis 2013 au Rocher de l’Impératrice (Plougastel-Daoulas, Finistère) sous la direction de Nicolas Naudinot (Muséum national d’Histoire naturelle, UMR 7194 HNHP) ont fait de ce petit abri finistérien un point central pour la connaissance des premiers temps de l’Azilien en Europe occidentale. L’attribution à cette période, tout d’abord proposée par l’étude technologique comparée de l’industrie lithique, a été confirmée par une dizaine de datations par le radiocarbone (les seules pour l’ensemble du Tardiglaciaire armoricain) donnant une fourchette comprise entre 14 500 et 13 500 cal BP. L’abri semble avoir été occupé, à plusieurs reprises, par de petites communautés ; durant des périodes courtes et pour des tâches resserrées : préparer/réparer les équipements de chasse et traiter le gibier avant son emport.
Fouille en cours de l’abri du Rocher de l’Impératrice en 2017 (cliché C. Fresillon, CNRS Images)
Cette cavité devait offrir une vue imprenable sur un vaste espace incisé de nombreux fleuves convergeant vers un littoral alors situé au large de l’Île d’Ouessant. L’environnement végétal était très différent. Si l’identification des milliers de charbons de bois collectés sur le site est encore en cours, il est déjà possible d’esquisser un paysage encore très steppique. Les quelques arbres qui se dressaient dans les environs et qui ont été utilisés comme combustible dans l’abri étaient essentiellement des genévriers, des pins et des bouleaux. Difficile de parler de la faune qui parcourait ces vastes étendues herbeuses. Les sols acides du Massif armoricain n’ont en effet pas permis pas la conservation de leurs ossements… En observant la situation dans les bassins sédimentaires voisins, aux sols moins acides, on peut toutefois se faire une idée de ces peuplements : les rennes ayant récemment déserté nos latitudes pour des environnements plus froids, plus au nord, ce sont surtout des hordes de chevaux, d’aurochs et de cerfs qui devaient brouter en contrebas de l’abri du Rocher de l’Impératrice. Les témoignages graphiques découverts sur le site sous la forme de plaquettes de schiste gravées, témoignent d’ailleurs indirectement de la présence de ces aurochs et surtout de ces chevaux.
Vue d’artiste de l’abri durant l’Azilien ancien avec le goulet de Brest en arrière-plan (dessin L. Duigou)
L’analyse pétro-techno-fonctionnelle de l’industrie lithique a apporté de nombreuses informations sur un Azilien ancien encore mal connu. Ce techno-complexe est pourtant un moment clef de la séquence tardiglaciaire. Il est en effet marqué par une claire dissolution des choix qui ont structuré le Magdalénien, et même, plus globalement, une large partie du Paléolithique récent durant des millénaires. Les travaux collectifs menés sur ce matériel ont contribué à préciser la nature et le rythme de ces changements. Ils ont également amené à discuter des origines de ces concepts et plus généralement des transferts à grande échelle autour de 14 000 cal BP.
Ces analyses ont également permis de décrire les activités pratiquées sur le site par les préhistoriques lors de leurs passages. Ainsi, si ces communautés sont bien arrivés avec une partie de leur équipement (armement, couteaux…), ils ont également introduit des blocs de silex à partir desquels ils ont produit un grand nombre de pointes de projectiles destinées à re/armer les fûts de leurs flèches. De tout petits éclats, détachés lors de la conception de ces pointes, ainsi que des pièces cassées ou abandonnées à la fabrication, témoignent de cette activité dans l’abri. Le silex étant absent en domaine continental en Bretagne, ce matériau a été collecté le long des estrans de l’époque (à plusieurs dizaines de kilomètres par rapport au trait de côte actuel) sous la forme de galets arrachés à des formations situées entre l’Angleterre et la France aujourd’hui submergées par la Manche. Les recherches de l’équipe visent désormais à mieux définir les positions des gîtes exploités par les préhistoriques afin d’aborder le plus finement possible leur organisation économique, leur mobilité, leurs réseaux.
C’est la chasse qui semble avoir été l’activité qui a motivé les installations au Rocher de l’Impératrice. Au-delà de la fabrication de nouveaux éléments d’armement, certaines pièces témoignent en effet aussi de retours de chasse. Il s’agit de pointes en pierre portant des traces de chocs violents, qui ont été probablement utilisées et endommagées en action de chasse, puis rapportées dans l’abri pour être remplacées sur les fûts des flèches. Certains fragments ont également pu être apportés dans les portions de carcasses animales introduites sur le site. Seules des traces indirectes de ces chasses sont donc présentes ici, les os d’animaux n’étant pas conservés, impossible de préciser l’intensité et la nature de ces prélèvements au cours des différentes installations par ces communautés de l’Azilien ancien. Il est fort probable que, notamment pour les plus gros ongulés comme les aurochs, les chevaux et les cerfs, seules certaines parties anatomiques, les plus riches en viande ou les plus valorisées socialement, aient été ramenées au campement. Cette première activité bouchère de mise en pièces, réalisée loin de l’abri, directement sur les lieux d’abattage, est bien visible dans le matériel collecté sur le site avec un très grand nombre de couteaux en pierre rapportés et abandonnés dont certains montrent des contacts récurrents avec des os. De manière générale, les activités de boucheries sont d’ailleurs celles qui sont les mieux représentées dans l’équipement en pierre découvert sur le site. D’autres étapes de ce traitement de la viande se sont ainsi probablement déroulées dans l’abri afin de traiter, conserver et transporter cette ressource. Les couteaux mobilisés dans ces activités présentent des caractéristiques très spécifiques. Il s’agit de lames, plutôt longues, régulières et appointées, qui ont presque toujours fait l’objet d’un important entretien. Elles ont en effet été affûtées, à plusieurs reprises pour la plupart, par une technique de retouche assez singulière et tout à fait caractéristique de cette période.
Ces séjours dans l’abri ont aussi régulièrement donné lieu à des activités pyrotechniques. Les dernières campagnes de fouille ont ainsi mis en évidence de nombreuses concentrations de cendres et de charbons qui semblent témoigner de l’allumage de petits feux lors des différentes occupations au cours de l’Azilien ancien. C’est également ce que suggère la découverte de pièces en silex qui ont été frottées contre de la pyrite ou de la marcassite afin de produire du feu – des briquets. Ces outils sont particulièrement bien représentés au Rocher de l’Impératrice et nous permettent de restituer les choix techniques adoptés par ces communautés pour allumer le feu.
A ces différentes activités doivent être ajoutées d’autres, moins visible à travers l’étude du matériel en pierre, comme le travail des peaux ou des matières végétales, mais également certaines qui n’ont laissé aucune trace sur ces outils et qui restent donc invisibles pour les archéologues. Ces derniers construisent en effet leur discours à travers la part infime d’objets, et surtout de déchets, abandonnés derrières eux par les préhistoriques et qui se sont conservés durant ces milliers d’années. En Bretagne, en l’absence de conservation des matières organiques comme les ossements, c’est donc exclusivement sur les objets en pierre que repose le discours. Si les nombreuses études de ce matériel permettent d’aller très loin dans la connaissance de ces communautés, il faut bien garder en tête que certains pans des systèmes techniques, économiques et sociaux de ces communautés restent encore peu accessibles. La découverte d’une centaine de fragments de plaquettes de schiste gravées, dont certaines ornées d’aurochs et surtout de chevaux, a également permis d’étendre cette réflexion au-delà du sous-système lithique, en abordant les comportements graphiques de ces communautés. Plus anciennes traces artistiques de Bretagne, ces témoignages sont extrêmement rares pour l’Azilien ancien dans son ensemble. Des remontages de ces éléments, sortes de grands puzzles, sont en cours afin d’évaluer plus précisément le nombre de plaquettes abandonnées dans l’abri et de mieux visualiser les thèmes représentés. Les prospections dans le secteur et les analyses réalisées sur ces plaquettes montrent que la plupart des supports ont été collectés directement sur le site par les préhistoriques. Les activités de gravure semblent ainsi s’être déroulées sur place. Ces tracés, aux épaisseurs, profondeurs et profils variés, ont été réalisés avec différents outils en pierre et témoignent d’une bonne maitrise technique sur la plupart des pièces. Sur les objets aux plus grandes dimensions sur lesquels il est possible de déterminer la nature des figurations, ce sont des animaux qui ont été gravés : des aurochs, mais surtout des chevaux. Sur la plus grosse plaquette du site, on compte quatre de ces équidés : un individu seul sur une face et trois sur celle opposée. Cette surface est particulièrement intéressante puisqu’elle semble décrire une véritable scène avec, ce qui reste très singulier dans l’art préhistorique, une famille. Une femelle est ainsi gravée en opposition avec un mâle adulte et entre ses pattes, on remarque un jeune poulain. Sur une autre pièce, on remarque une tête d’aurochs sur une face accompagnée d’autres représentations partielles, mais aussi, sur l’autre face, une tête d’aurochs seule entourée de traits rayonnants. Il s’agit d’une composition exceptionnelle pour la Préhistoire.
Une des plaquettes gravées du Rocher de l’Impératrice (Gourejen skedus) montrant une tête d’aurochs entourée de traits rayonnants (cliché N. Naudinot ; Naudinot et al., 2017, PlosOne)
L’étude de ce matériel nous offre ainsi aujourd’hui une image précise des conventions stylistiques des communautés porteurs des idées techniques de l’Azilien ancien. Ces résultats contribuent à notre connaissance des transformations des manières de percevoir et de représenter le monde au cours du Paléolithique. Avant la découverte du Rocher de l’Impératrice, les informations sur l’art de l’Azilien ancien étaient peu nombreuses. Il s’agit pourtant d’une période clef puisque charnière entre la majeure partie du Paléolithique supérieur caractérisée par un art riche en représentations animalières sur les parois et sur des objets et l’Azilien récent qui voit ces images disparaître au profit de tracés essentiellement géométriques (quadrillages, chevrons, traits parallèles…) et l’abandon des parois comme support d’expression. L’Azilien ancien et, possiblement, le début de l’Azilien récent, constitue donc un moment clef pour comprendre cette transformation témoignant probablement d’un important basculement sociétal. Les données collectées au Rocher de l’Impératrice montrent ainsi un clair maintien des normes stylistiques héritées des siècles qui précèdent, la bascule vers « l’art azilien » se mettant certainement en place bien plus tard au cours de cette période. Reste désormais à réfléchir, notamment dans le cadre de l’ANR TAIHA (Langlais et Naudinot coord. https://hnhp.mnhn.fr/fr/annuaire/nicolas-naudinot-11229), aux implications sémiotiques et ontologiques de ces manifestations graphiques en termes d’interaction Humain/Animal non humain.
Plus d’informations
https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0173037
https://lejournal.cnrs.fr/videos/ce-que-nous-disent-les-tablettes-de-plougastel
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