
Eric ROBERT

17 Place du Trocadero et du 11 Novembre
75116 Paris
Membre nommé du Conseil de laboratoire - UMR Histoire naturelle de l’Homme préhistorique
Présentation
Enseignant-chercheur spécialisé dans l’étude des représentations préhistoriques, je m’intéresse plus particulièrement aux systèmes d’expression des sociétés à travers l’organisation pariétale et spatiale dans l’art pariétal et rupestre. Mes travaux visent à caractériser les pratiques culturelles comme individuelles, dont les témoignages graphiques traduisent les intentions, en les confrontant aux contextes matériels comme géologiques des sites, par une approche archéologique et transdisciplinaire. Elle se matérialise dans les programmes d’étude que je dirige ou dans lesquels j’interviens.
Mes projets de recherche portent avant tout sur des contextes paléolithiques européens (le programme d’étude sur la grotte de la Mouthe (Dordogne, France), et le PCR sur les Abris Rupestres du Bassin parisien (Ile-de-France, France), dir. B. Valentin, Université Paris 1), je participe également à un programme de recherches sur les dynamiques de peuplement, associant étude de l’art rupestre et contextes archéologiques, dans la région du Mato Grosso au Brésil (dir. P. Paillet, MNHN).
La valorisation des recherches sur l’art préhistorique constitue un volet essentiel et complémentaire de la recherche, aussi j’ai contribué à des ateliers de médiation à l’occasion d’évènements (Journées Européennes de l’Archéologie, Journées du Patrimoine…), à plusieurs conférences, et j’ai été, avec Patrick Paillet, commissaire scientifique de l’exposition « Arts et Préhistoire » au Musée de l’Homme (16/11/2022 au 22/05/2023).
Ce programme collectif de recherches (PCR) porte sur les Arts Rupestres du Bassin parisien (ARBap). Il est dirigé par Boris Valentin, professeur de Préhistoire à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Soutenu par le Ministère de la Culture, il vise à étudier les productions rupestres du Paléolithique et du Mésolithique, dans le sud de l’Ile-de-France. L’objectif de recherche se combine à un impératif de préservation des sites, et à leur valorisation par la sensibilisation des publics, particulièrement de ceux habitant la région.
Il met en oeuvre des techniques d’acquisition multiples entre deux et trois dimensions, notamment la photogrammétrie, à la fois pour répondre à des objectifs de recherche (micro-observations) et de préservation des sites.
Entrée d'un abri gréseux du sud de l'Ile de France, aperçu de panneaux gravés de motifs géométriques
Découverte en 1895, la grotte de la Mouthe fait partie des toutes premières découvertes en Europe, et a joué un rôle déterminant dans la reconnaissance de l’art pariétal européen (les peintures et gravures effectuées sur les parois des cavités souterraines). Objet des toutes premières investigations (premiers relevés d’Henri Breuil, premières photographies en grotte de Charles Durand), elle a donné lieu à de nombreux travaux, dont les données et les collections sont malheureusement restées éclatées au fil du siècle.
Depuis 2018, un nouveau programme interdisciplinaire de recherche mené par Stephane Petrognani (UMR HnHp 7194, équipe NOMADE) vise à la fois à remettre en contexte l’ensemble des découvertes, archives et collections, et à réaliser une nouvelle étude globale du dispositif pariétal et de son environnement géologique, et archéologique (étalé entre le Paléolithique moyen et le Néolithique), afin de préciser et déterminer les phases de fréquentation et de décor de la cavité, et l’architecture graphique de ses représentations peintes et gravées.
Séance de relevé et d'analyse des gravures dans la salle des bisons, grotte de la Mouthe
A la suite de recherches initiées et conduites par Agueda Vilhena Vialou et Denis Vialou au Brésil pendant plus de 30 ans, qui ont conduit à la découverte d’un exceptionnel patrimoine d’art rupestre au Mato Grosso, notamment sur les sites de Santa Elina et dans la région de la Cité de Pierres (plus de 180 sites recensés), de nouvelles études ont été initiées dans cette région à partir de 2016.
Sous la direction de Caroline Bachelet (UMR 7194 MNHN et Université de Rio), puis de Patrick Paillet depuis 2020, de nouveaux territoires et sites ont été découverts et étudiés, en marge de la Cité de Pierres, près de Rondonopolis, puis dans le secteur du parc naturel de la Chapada dos Guimaraes. Mêlant occupations préhistoriques, et productions graphiques peintes ou gravées, elles témoignent de l’implantation humaine dans le paysage tourmenté de cette région depuis près de 9000 ans.
Paroi gravée de motifs géométriques, au coeur des cerrados de la Chapada dos Guimaraes
Autres programmes d’études de grottes ornées :