Programme 2022 du séminaire d'histoire et d'épistémologie de la préhistoire

1ère séance – Temps et Transitions : lundi 24 janvier 2022, 17h00, en ligne

Caroline BOUSQUET : Pourquoi parle-t-on de transition en Préhistoire ? Le piège du choix : face à la nécessité de réviser la façon dont on pense le temps en préhistoire

(Re)trouver le passé est le fantasme de l’archéologue ou tout scientifique tourné vers le passé. Le préhistorien tente de la sorte à travers les traces matérielles anciennes de (re)donner corps à ce qui a été. Il édifie des chronologies pour ordonner ces objets devenus événements, et donner logique et sens au passé. Au cours de cette construction rétrospective du temps, le chercheur sollicite deux catégories temporelles : la période et la transition. Ces registres d’appréhension du temps sont élaborés en négatif l’un de l’autre. La période figure l’homogénéité et la stabilité, soit ce qui fait l’identité tandis que la transition condense ce qui fait changement, ce qui n’est voué qu’à être de passage, qu’à disparaître. Quand nous questionnons l'adéquation entre le label « transition » (temps et espace du changement, durée courte, caractères mixtes, synchronicité des actions, rupture dans les continuités) et les transitions paléolithiques, un décalage apparaît entre ce qui est attendu et ce qui est . Le seul point commun des transitions paléolithiques est d’être défini a posteriori en regard de ce qui existait déjà sur la flèche du temps. Par ailleurs, les périodes condensent autant les discontinuités, discréditant le raisonnement dual entretenu entre période et transition, extrême et opposé. Il semble alors nécessaire d'interroger la façon dont la préhistoire a construit ses objets et outils d’analyse. Créer des entités et édifier des frontières est de fait le mode opératoire du scientifique, qui décrit par le mot et en négatif selon un schéma binaire. En sollicitant des notions abstraites et faillibles, en cloîtrant son objet, la préhistoire se retrouve piégée par elle-même. La transition ne se résout jamais : elle atteint son paroxysme en étant un phénomène récursif, ne faisant appel qu’au changement d’état.

Alexandre ESCUDIER, chargé de recherches Centre de Recherches de la Vie Politique de Sciences Po (CEVIPOF, Fondation Nationale des Sciences Politiques) : Transition systémique ou transitions sectorielles ? Éléments de sociologie historique

La question du changement historique est en elle-même peu opératoire car elle peut être abordée à différentes échelles, entre elles incommensurables : à l’échelle aussi bien sectorielle (par exemple celle des technologies lithiques, métallurgiques, etc.) que macro-sociologique (relativement aux imbrications systémiques des différentes sphères de l’activité sociale d’une aire socio-politique, voire culturelle, d’extension spatiale et chronologique fort variable). La question de la « transition » souffre de la même indétermination. On proposera en conséquence de repartir des problèmes pérennes qui ne peuvent pas ne pas se poser à tout groupement humain, mais auxquels les morphologies sociales, les régimes démographique, énergétique, technologique, économique, sanitaire, politique, cognitif, éthique, etc. de chaque époque et foyer humain d’invention/hybridation/diffusion apportent auxdits problèmes. On se donnera pour ce faire un concept de « société » systémique au sens d’une morphologie sociale de taille et complexité minimale rendant possible la poursuite individuelle et collective de toutes les fins de survie et de toutes les fins existentielles de destination compte tenu de l’état des explorations collectives sédimentées à l’instant t en chaque ordre et régime de fins. On posera la question de savoir si parmi tous les ordres finalisés de problèmes, certains ne se trouvent pas – précisément à partir du franchissement de certains « seuils » historiques qualifiables ex post comme transition – systémiquement en position par rapport aux autres d’être davantage cause de changement qu’auparavant de sorte que des « séquences » peuvent être envisagées à l’échelle historique longue, par-delà les ruptures sectorielles (technologiques et économiques en particulier).

2e séance – Chronologies : lundi 28 février 2022, 17h00, en ligne

Justin GUIBERT, doctorant (Université Toulouse Jean Jaurès, Laboratoire TRACES – UMR 5608) : De la terrasse alluviale à l’objet préhistorique : le temps retrouvé ?

Les terrasses alluviales quaternaires témoignent depuis les fondements de la discipline préhistorique au XIXe siècle, de la présence abondante de concentrations d’objets lithiques. De la vallée de la Somme à la vallée de la Garonne, les systèmes de terrasses ont joué le rôle de marqueur chrono-culturel pour les périodes anciennes du Paléolithique. Ces objets morpho-sédimentaires sont des témoins privilégiés des fluctuations climatiques du Pléistocène et nous renseignent sur les dynamiques paléoenvironnementales à l’échelle de leur bassin versant. Pendant des décennies, préhistoriens et géomorphologues se sont renvoyés, le « galet » de l’attribution chronologique des niveaux de terrasses. À présent, les occupations paléolithiques en contexte alluvial doivent être appréhendées à partir de leur cadre géomorphologique et taphonomique. Dans ce sens, la lecture techno-logique des assemblages lithiques combinée aux approches environnementales actuelles, nous autorisent à amorcer un changement de vision de ces productions lithiques. Ce tournant épistémique interroge désormais différentes temporalités, matérialisées à la fois par la terrasse alluviale et par l’objet préhistorique en pierre taillée. Le temps s’inscrit aussi dans les relations, celle du sujet (préhistorique) avec l’objet, celle du contexte avec l’objet et celle de l’analyste avec l’objet. Il nous amène à nous poser plusieurs questions fondamentales comme : les industries lithiques véritables objets-lieux peuvent-elles aussi être des objets-temps ? Le temps en Préhistoire, peut-il être réintroduit par l’espace ? Enfin, quelle valeur accorder au statut temporel des objets préhistoriques ?

Noël COYE, conservateur du patrimoine (ministère de la Culture, Centre national de préhistoire) : Préhistorique : un temps à déployer (1850-1910)

Perçue en termes d’« épaisseur » ou de « sombre abîme », la notion de temps élaborée et utilisée depuis le milieu du XIXe siècle par les préhistoriens pour fonder leur connaissance est éminemment complexe et changeante. Cette incessante métamorphose suggère de penser le temps du Préhistorique, cet espace intellectuel appelé à devenir la préhistoire, à travers la notion de déploiement, dans la continuité de ce que François Ost a pu penser dans le champ social. Au-delà des alternatives continu/discontinu, temps court/temps long, diffusion/convergence… la notion de déploiement appelle à prendre en compte de nombreux critères : existence, nature, direction, homogénéité, densité, polychronie… qui dessinent des configurations successives ou simultanées permettant d’aborder le temps des préhistoriens, en tant que construction comme en tant qu’outil, dans sa complexité.

HUREL A., COYE N. (dir ;), 2011, Dans l’épaisseur du temps, archéologues et géologues inventent la préhistoire, Paris, Muséum national d’Histoire naturelle, 442 p. (Archives,15).

OLIVIER L., 2008, Le sombre abîme du temps, mémoire et archéologie, Paris, Seuil, 288 p.

3e séance : Temporalités multiples : lundi 28 mars 2022, 17h00, en ligne

Cyril Marcigny (Inrap et UMR 6566-CreAAH) : Entre le cristal et la fumée ! réflexion autour de l’archéologie des conflits contemporains et son apport à l’archéologie protohistorique

Depuis 2014, l’archéologie des conflits contemporains, et plus particulièrement ceux de la seconde guerre mondiale, connait plusieurs expérimentations en Normandie. Ces travaux explorent des domaines très variés : archéologie des fortifications, du champ de bataille, du camp d’internement, du rapport à la mort, etc. Parmi ces thématiques, celle de l’enfermement volontaire a fait l’objet d’une étude sur plusieurs campagnes de fouilles à Fleury-sur-Orne (Calvados, de 2014 à 2020) dans une carrière du XIXe siècle utilisée comme refuge lors des combats de l’été 1944 autour de Caen. Cette opération archéologique, non destructive, a été réalisée avec des méthodes largement inspirées de l’analyse des grottes préhistoriques ou protohistoriques (scans 3D, relevés des vestiges sans intervention sur l’objet…). Elle faisait aussi écho à d’autres travaux et problématiques conduits par une partie de l’équipe réunie à Fleury-sur-Orne, sur les grottes-refuges ou sanctuaires de Charente et de Dordogne, datées de l’âge du Bronze. L’organisation (ou l’auto-organisation) de la carrière-refuge de Fleury et celle des grottes de l’âge du Bronze ont donc fait l’objet d’une réflexion commune malgré leur temporalité bien différente.

3e séance bis : Temporalités multiples : lundi 23 mai 2022, 17h00, en ligne

Gwenola GRAFF, chargée de recherche IRD (MNHN, UMR 208 PALOC) : « Quand les pierres étaient molles et que le doigt des djinns y traçait des signes… » : Temporalités archéologiques et ethnographiques autour de l’art rupestre au sud du Maroc

Depuis 2013, des recherches archéologiques ont été menées par des équipes franco-marocaines emmenées par Gwenola Graff (IRD-MNHN) sur deux sites rupestres sahariens au sud du Maroc : Azrou Iklane, au pied des derniers contreforts de l’Atlas, et Laghchiwat, au pied du plateau du Zemmour. Ces deux sites majeurs pour l’art rupestre préhistorique marocain sont des sites de gravures occupés pendant des périodes très longues, tous deux situés au bord de cours d’eau temporaires. À partir ces expériences, une réflexion sur la multitemporalité peut être proposée, qui se place à différents niveaux.

Il y a d'une part, la multiplicité des temporalités inscrites sur la pierre elle-même, les différentes phases d'élaboration des gravures, avec les recompositions, les enchevêtrements et les superpositions graphiques. Accéder à une datation absolue pour l'art rupestre, en particulier saharien, reste très difficile. La datation directe reste une exception, liée à des conditions particulières de conservation. Par conséquent, toutes les chronologies sont flottantes! Et il y en a pour ainsi dire autant que de spécialistes ou d'écoles, sans parler des incompatibilités régionales (entre Algérie, Libye et Maroc par exemple). Il faut aussi tenir compte de la rareté des contextes archéologiques associés aux gravures qui donneraient des possibilités de dater de l'organique ou de se référer à des typologies bien établies à partir des vestiges de la culture matérielle.

À ceci se superpose l'expérience de la profondeur des temps par les bédouins qui vivent au milieu de ces artefacts et par lesquels il faut être accepté avant de travailler sur le terrain. Au Maroc, existe une forte tendance à une attribution allochtone des représentations figurées non conformes à la doxa islamique. Même si les enfants continuent encore à graver, on dit que ce sont les œuvres des Bortuguesh, ces Européens chrétiens antérieurs à l'islam!

Dans le même temps, persistent des récits mythologiques de domestication du caractère sauvage des lieux et de l’étrangeté de ces signes par la référence à un temps mythique (in illo tempore) et à des figures tantôt positives tantôt maléfiques des djinns, qui ont laissé dans la pierre des indications pour retrouver les trésors (spirituels ou lapidaires) des saints colonisateurs de l'islam.

Enfin, plus prosaïquement, il y a le temps de maturation et de compréhension du chercheur sur son site qui doit se l'approprier intellectuellement pour pouvoir espérer comprendre ce qu’il a sous les yeux...

Vidéo 1 : Azrou Iklane (Maroc), la pierre tatouée 1 : des gravures millénaires : https://www.canal-u.tv/video/ird/ rock_art_view_1_la_pierre_tatouee_du_desert_un_art_rupestre_millenaire.57823

Vidéo 2 : Azrou Iklane (Maroc), la pierre tatouée 2 : le défi des relevés : https://www.canal-u.tv/video/ird/ rock_art_view_2_reveler_les_gravures_un_defi_technologique.57825

Vidéo 3 : Azrou Iklane (Maroc), la pierre tatouée 3 : recompositions graphiques : https://www.canal-u.tv/video/ird/ rock_art_view_3_recompositions_graphiques_un_art_rupestre_contemporain.57827

4e séance : Paléontologie humaine : lundi 30 mai 2022, 17h00, en ligne

Mathilde LEQUIN, chargée de recherche CNRS (PACEA) : Le recul de l’origine

Difficilement admise aux débuts de la paléontologie humaine, « l’ancienneté de l’homme » (selon la formule de Lyell en 1863) n’en finit plus de se découvrir à nous. La paléoanthropologie contemporaine ne cesse de reculer dans le temps l’émergence de l’humain à ses différents niveaux taxinomiques, qu’il s’agisse de l’espèce Homo sapiens, du genre Homo ou de la tribu des Hominini.

À travers cette diversité de formes, toujours plus éloignées dans le temps, une certaine expérience semble s’offrir à nous : celle du « recul de l’origine », que Michel Foucault identifiait en 1966 comme l’une des caractéristiques de la représentation de l’humain dans la pensée moderne.

J’examinerai dans quelle mesure ce « recul de l’origine » permet d’appréhender le rapport de la paléoanthropologie au temps, à la fois sous un angle épistémologique, en tant que science du passé, et sous un angle philosophique, en tant que rapport à une temporalité radicalement différente de la nôtre, dans laquelle nous cherchons pourtant à nous retrouver.

Valéry ZEITOUN, directeur de recherche CNRS (MNHN, UMR 7207 CR2P) : Temps et histoire de l’Homme : Les paléoanthropologues ont-ils tous été piqués avec une aiguille de chronomètre ?

Après que la théorie de l’évolution a convaincu les anatomistes d’insérer l’Homme dans une trame biologique plus large donnant ainsi naissance à la paléoanthropologie, il semble que cette dernière soit désormais davantage encline à écouter le son des chronomètres qu’à regarder la réalité anatomique.

Appartenant au domaine de l’évolution biologique la paléoanthropologie est intrinsèquement historique et biologique. Or, toute référence au temps induit la question de la relativité des référentiels choisis. Ainsi, un recul chronologique plus ou moins important répondra à l’interrogation quant à « l’origine » de l’homme. Du point de vue des hominidés, des primates ou encore des mammifères, entre autres catégories auxquelles est lié l’homme, la  réponse diffère : Quaternaire, Paléogène, Jurassique. La géographie n’est pas non plus ni la même, ni de même dimension : l’Afrique, l’Ancien Monde, la planète...

Le choix des référentiels spatio-temporels ne rend pas seulement compte de l’imprécision de nos connaissances, il donne également du sens à un discours selon des perspectives différentes. Tout effet d’échelle éclaire ou rend flou, selon le cas, le discours que nous tentons d’avoir sur la réalité.

Comment se fait-il que les estimations chronologiques de la génétique vont jusqu’à dicter des scénarios qui ne prennent plus en compte les faits paléoanthropologiques eux-mêmes ?

Le cours historique de la descendance des êtres vivants et l’évolution de leurs capacités et performances fonctionnelles et cognitives suivent plusieurs chemins identifiables par des caractéristiques à différentes échelles : populations, individus, cellules, génomes.

Les différences ou les similitudes qui sont utilisées pour proposer des relations phylogénétiques ou d’apparentements -et donc des scénarios évolutifs- entre les différents êtres vivants doivent remettre la chronologie à sa juste place. C’est ce que la révolution cladistique des années 1980 a prôné en distinguant trois sources distinctives de la similitude : le partage de caractères dérivés, le partage de caractères primitifs et l’homoplasie (réversions et convergences). Ainsi, le temps ne doit plus être un élément d’inférence phylogénétique mais une dimension dans laquelle s’exprime la sélection naturelle qui conduit au maintien de variations momentanément avantageuses, en défaveur d’autres variations moins propices à la reproduction. Ainsi, certains taxons auront eu la possibilité de transmettre, en se reproduisant, des caractéristiques anatomiques et comportementales.

Plusieurs modèles sont proposés pour expliquer des faits documentés dans les archives de la terre et dans les archives de la vie mais la sélection naturelle explique une histoire évolutive unique liée à la contingence du milieu et, si le milieu change, ses conditions d’efficience changent également condamnant ainsi toute approche déterministe même si le temps est unidirectionnel.

Les nouvelles méthodes de datation bouleversent les scénarios paléoanthropologiques en remisant d’anciennes hypothèses dans des cabinets de curiosités mais le temps n’est qu’une dimension de l’expression de la sélection naturelle pas un critère mobilisable pour la reconnaissance anatomique : Pour éviter de « prendre des vessies pour des lanternes », le verre de montre du chronologue ne doit pas être confondu avec celui de la loupe de l’anatomiste.

5e séance : Datation : lundi 13 juin 2022, 17h00, en ligne

Christophe FALGUERES, directeur de recherche CNRS (MNHN, UMR 7194 HNHP) : Temps, méthodes de datation, intégration des données en préhistoire

L’utilisation des âges en préhistoire et leur obtention par des méthodes physico-chimiques, radiométriques, cosmogéniques, est devenue indispensable à l’élaboration d’un cadre chronologique précis au sein duquel il est possible d’appréhender l’évolution humaine au cours du temps. Ces méthodes fondées pour la plupart sur des phénomènes radioactifs donnent des âges mesurés qui sont confrontés à ceux obtenus par des méthodes naturalistes que l’on peut qualifier « d’âges vrais ». C’est ainsi que l’on a constaté que les âges radiocarbone obtenus sur des cernes d’arbres utilisés en dendrochronologie étaient en décalage avec la chronologie proposée par la croissance de ces cernes d’arbres. Ce décalage entre âges mesurés et âges vrais a également été confirmé par la comparaison des âges radiocarbone avec ceux obtenus par les méthodes fondées sur les déséquilibres dans les familles de l’uranium sur les coraux des îles de la Barbade. Dès lors, des courbes de calibration ont été utilisées pour corriger les âges 14C. Ces constatations vont de pair avec les progrès réalisés dans le domaine des datations à savoir le développement de la spectrométrie de masse donnant accès au comptage des atomes et non plus à celui des désintégrations. Ce formidable changement d’échelle a permis de réaliser des progrès tangibles dans le domaine de la précision et de la haute résolution autorisant notamment la datation d’échantillons très précieux comme les peintures préhistoriques et dans certains cas les restes osseux humains. 

Même si d’un point de vue épistémologique les méthodes de datation ne bouleversent pas le cadre général de la préhistoire, il est important de souligner que des idées qui prévalaient ont été révisées en partie grâce à la solidité apportée par les résultats obtenus par les méthodes de datation. Quelques exemples seront donnés au cours de cette présentation.

Géraldine DELLEY, directrice adjointe du Laténium (Université de Neuchâtel) : Histoire et épistémologie de la datation absolue en préhistoire. Une étude de cas, le 14C

L’histoire de la datation absolue en préhistoire a longtemps confondu invention et innovation, une distinction bien connue des historiens des sciences et des techniques. En partant du cas du 14C, nous montrerons que si l’invention représente un moment précis et relativement court dans l’histoire de cet outil de datation, plusieurs décennies en revanche ont été nécessaires pour que le 14C soit reconnu comme une innovation méthodologique à part entière. Cette longue histoire du 14C tient compte des modalités concrètes des collaborations qui se sont mises en place dès les années 1950 entre archéologues, physiciens et chimistes et prend la mesure des multiples enjeux épistémiques, politiques et économiques qui ont joué un rôle décisif dans la mise au point et la reconnaissance de cet outil en archéologie.

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Publié le : 18/01/2022 14:35 - Mis à jour le : 07/06/2022 11:01